Le Dialogue Intérieur : une approche dissociative.
Bernard FRIT et LA TEMPERANCE

Le Dialogue Intérieur : première partie.

Vous allez faire la connaissance d’un couple atypique à l’origine du « Voice Dialogue » ou « Dialogue Intérieur » en français.

Pour faire la connaissance de Hal et Sidra Stone, il m’a semblé après de nombreuses recherches, que le mieux était de leur donner la parole même s’il est difficile de savoir si l’histoire qu’ils ont écrite de leur parcours est vraie ou simplement une narration, du story-telling.

Hal Stone

Hal Stone est psychologue et a reçu une formation d’analyste Jungien. Il a suivi des cours au Jung Institute en 1957 et a même rencontré Carl Jung en séance individuelle.

Voici ce qu’il écrit :

« Mais j’étais conscient que quelque chose manquait. Ainsi, finalement, en 1970, j’ai quitté la communauté jungienne et arrêté la pratique psychanalytique traditionnelle. Toutefois, j’ai eu beaucoup de chance de découvrir la psychologie jungienne, et je reste infiniment reconnaissant envers mes collègues, mes clients, et Jung lui-même pour son esprit d’innovation. »

L’idée de parler aux sous-personnalités, lui est venue vers la fin des années soixante. Il a eu connaissance d’un professeur d’université qui lors d’une démonstration avait travaillé avec un client en utilisant différentes chaises pour différentes sous-personnalités présentes chez ce patient.

Ce professeur ne portait pas grand intérêt à ce genre de travail et encouragea Hal à l’explorer plus en profondeur. Ce qu’il fit de manière assez systématique qu’il explique ainsi :

« J’ai alors commencé à jouer avec cette idée, utilisant à la maison ma fille Judith, mon fils Joshua puis ma femme, Thea, comme sujets. »

Sidra Winckelman

Sidra Winckelman, elle aussi psychologue, était une comportementaliste engagée, pratiquement une « Skinner groupie », fascinée par le conditionnement précoce comme explication du comportement humain.

Voici ce qu’elle a écrit à ce sujet :

« J’étais intriguée par l’idée qu’un psychologue puisse casser un complexe en ses différentes parties constituantes et voir ensuite comment chaque partie travaillait de façon finalement logique et prévisible. »

Son autre influence majeure est celle de deux écrivains : Hermann Hesse et Nikos Kazantzakis dont elle parle ainsi :

« De tous les livres que j’ai lus, Le loup des steppes de Hermann Hesse est le livre qui a eu le plus fort impact sur moi. Il m’a initiée aux différentes sous-personnalités, au « Théâtre Magique ». Grâce aux portes ouvertes par ce livre, j’ai pu commencer à voir ma propre série de tumultueux caractères intérieurs.

À partir de cet instant, j’ai été fascinée par les différentes personnalités que je pouvais voir en moi-même et en ceux qui m’entouraient.

Kazantzakis, quant à lui, était un Crétois de naissance et un Grec de cœur. Tout comme celle de la plupart des jungiens, sa pensée ne s’éloignait jamais beaucoup des anciens dieux et déesses. Il savait l’importance de les honorer tous et toutes. »

Au début de l’année 1972, Sidra fut fasciné par un article d’Assagioli sur l’imagerie guidée et elle décida de la mettre en pratique dans son travail de psychothérapeute.

Hal enseignait ce travail, qui avait été au cœur de sa formation d’analyste jungien.

La première session

En février 1972, Sidra est venue rencontrer Hal, lui disant clairement qu’elle n’était pas intéressée par des séances de psychothérapie personnelle ni par quoi que ce soit qui pourrait changer sa vie, mais qu’elle voulait simplement suivre quelques séances de formation à l’imagerie guidée afin de pouvoir être plus efficace lorsqu’elle utiliserait cette méthode.

A un moment de leur discussion, Hal a suggéré que Sidra se déplace dans la pièce et devienne la « vulnérabilité » plutôt que de simplement parler d’elle. C’est à ce moment-là que la technique de parler aux sous-personnalités a été ressuscitée. Voici comment elle raconte la scène :

« Hal m’a demandé de me déplacer et de devenir la vulnérabilité. Je savais que c’était juste. J’avais confiance en lui. J’avais tellement confiance en lui que je me suis levée du divan où j’étais assise pour m’asseoir par terre, sur le plancher, et poser ma tête sur la table basse. Dans un silence complet, je me suis permis d’entrer dans ma vulnérabilité, je suis littéralement devenue quelqu’un d’autre. (…)

Il me semblait que le « je » qui était assis là avait été caché dans une profonde caverne durant ma vie entière et que c’était la première fois qu’il se sentait suffisamment en sécurité pour sortir.

Tout cela m’était complètement étranger ; j’avais l’habitude d’expérimenter le monde de façon rationnelle, raisonnable et parfaitement contrôlée. J’ai senti que j’étais finalement entrée dans le Théâtre Magique dont parlait Hermann Hesse ! »

Hal a dû attendre une semaine avant que Sidra ait la possibilité de faciliter, à son tour, son Enfant. Son expérience a été extrêmement profonde. Little Harry, un élément inconnu de sa vie, s’est levé à partir de cet instant. Dorénavant, l’exploration ne concernait plus seulement deux personnes, mais quatre : Sidra et Lisa, Hal et Little Harry ; chacun avait son histoire et ses propres idées.

Hal et Sidra continuent alors ce travail et une myriade de sous-personnalités commencent à émerger et à devenir conscientes.

En couple

Leur couple a réellement commencé à ce moment-là et leur relation est devenue leur enseignant.

C’est ainsi qu’ils élaborèrent la psychologie des personnalités :

« Ce que nous avons réalisé en premier, c’est que ces sous-personnaliteś à l’intérieur de nous se comportaient comme de réelles personnes et qu’elles devaient être traitées avec le plus grand respect. »

Très tôt dans leur exploration, ils ont observé que chacun de nous étions faits de sous – personnalités primaires – un groupe de sous-personnalités qui définit la personnalité.

Pourquoi personne ne l’avait remarqué plus tôt ?

La personne que nous pensons être est réellement un groupe de sous-personnaliteś auquel nous sommes identifiés, et ces sous-personnalités deviennent la persona que nous présentons au monde.

Lorsque nous nous identifions à une « sous-personnalité primaire », alors, sur l’autre versant, égal et opposé, se tient son contraire, « la sous-personnalité reniée ».

Dans les premiers temps, ils ont nommé « Protecteur-Contrôleur » la sous-personnalité primaire la plus importante, celle qui détermine les règles de base, celle qui est la gardienne de la porte d’entrée de notre monde intérieur.

Puis voici ce qu’en dit Sidra :« Nous avons cependant commencé à comprendre que le véritable cadeau de ce travail n’était pas uniquement de parler avec ces sous-personnaliteś : c’était de pouvoir travailler directement avec des polarités. »

C’est ainsi qu’ils en vinrent à établir une modélisation de la conscience car pour eux les anciennes formes et définitions de la conscience ne fonctionnaient plus vraiment.

Nous verrons la modélisation de la conscience dans la prochaine vidéo.

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